Des études récentes révèlent que la danse pourrait jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la dépression. Une méta-analyse réalisée par l’Université de Sydney montre que bouger au rythme de la musique est plus bénéfique pour la santé mentale que des activités physiques plus traditionnelles, telles que la marche, le jogging ou le renforcement musculaire.
Derrière nos mouvements chorégraphiés, qu’ils soient gracieux ou non, se cache une activité aux effets positifs insoupçonnés. Les bienfaits du sport sur la dépression sont reconnus depuis longtemps, et la Haute Autorité de Santé considère d’ailleurs qu’une activité physique adaptée peut constituer une approche thérapeutique à part entière.
Quels sont les avantages de la danse sur la santé mentale ?
La danse élève le moral et la motivation
Une méta-analyse regroupant plus de 200 études a récemment démontré que la danse se démarque des autres sports par ses effets plus puissants sur le moral et la motivation.
Contrairement à des exercices plus exigeants comme le jogging, la danse associe plaisir, liberté d’expression et interaction sociale, la rendant ainsi plus accessible et engageante sur le long terme.
Cette étude a révélé des résultats significatifs : la danse, qu’il s’agisse de salsa, de modern jazz ou de Zumba, a entraîné une amélioration notable de l’état émotionnel des participants, et ce, quel que soit leur âge ou leur condition physique.
De plus, des données concernant l’amélioration de la mémoire et de la cognition sociale indiquent que la danse va au-delà d’une simple activité physique, touchant des aspects fondamentaux du bien-être.
La danse apaise et stimule
Emmanuel Monneron, psychiatre et ardent défenseur de la danse comme outil thérapeutique, décrit cette pratique comme un moyen de stimuler le système nerveux autonome, qui régule des fonctions vitales telles que la respiration et le rythme cardiaque.
Selon lui, la danse agit tel un “chef d’orchestre” de notre bien-être intérieur, équilibrant les systèmes de réponse au stress et de récupération. Il explore d’ailleurs ce potentiel unique à travers un projet intitulé “Danse et santé mentale” à l’hôpital Le Vinatier, à Lyon.
Son approche consiste à permettre aux participants de renouer avec leur corps et leur identité par des improvisations dansées, menant parfois à des créations collectives. Une danseuse témoigne dans un documentaire consacré à ce projet : “Quand je danse, je n’ai plus d’angoisses, je m’envole.”
La danse favorise les liens sociaux
L’une des forces de la danse, au-delà de ses bienfaits physiques, réside dans le plaisir immédiat qu’elle procure. Alors que d’autres formes d’exercice peuvent sembler fastidieuses, la danse se distingue par son aspect ludique et la liberté qu’elle offre.
Cette dimension permet à de nombreuses personnes, même à celles qui peinent à maintenir une routine sportive, de s’investir plus naturellement dans une pratique régulière. Les chercheurs de l’Université de Sydney ont également souligné que les bénéfices de la danse ne se limitent pas aux personnes âgées ou aux patients souffrant de troubles spécifiques. Que l’on soit enfant, adolescent, adulte ou senior, la danse, grâce à ses différents styles et approches, améliore la santé mentale de tous.
En reconnectant le corps et l’esprit, la danse se présente donc comme un outil privilégié contre la dépression, qu’elle soit accompagnée ou non d’un traitement médical et d’un suivi psychologique. En somme, lorsqu’il s’agit d’améliorer notre bien-être global et notre santé mentale, il semblerait que danser soit plus efficace que de s’imposer dix mille pas quotidiens ou d’autres routines sportives à la mode. Parfois, le meilleur remède est celui qui nous fait oublier que nous sommes en train de nous soigner.
Avec la danse, la promesse est simple : prendre soin de sa santé tout en s’amusant, sans même y penser. Qui aurait cru qu’un simple pas de salsa pouvait être plus bénéfique pour le corps et l’esprit qu’un marathon ?
