L’antigym : une pratique sportive douce et facile pour relâcher les tensions

À l’opposé d’une pratique sportive intense, l’antigym favorise un meilleur ressenti dans son corps.

Présente dans une trentaine de pays, l’Anti-gym (ou Antigymnastique) se caractérise par des enchaînements de mouvements minuscules, simples et précis, réalisés selon le rythme et les capacités de chacun.

Il n’y a rien de brusque dans cette pratique. Par exemple, en position debout, les pieds joints, on cherche à tourner les genoux vers l’extérieur sans les plier. Un autre exercice consiste à s’allonger sur le dos, les jambes fléchies et les pieds parallèles, avec un petit coussin placé sous le sacrum, tout en respirant calmement pour relâcher le dos. Ensuite, on retire le coussin et on observe la position du dos.

Allongement de la chaîne musculaire postérieure

Cette discipline, créée dans les années 70 par la kinésithérapeute française Thérèse Bertherat, repose sur le principe de travailler et d’étirer la chaîne musculaire postérieure, c’est-à-dire l’ensemble des muscles situés à l’arrière du corps, des pieds à la tête.

L’Antigym s’inspire de la méthode de rééducation posturale de Françoise Mézières, qui a été la première à mettre en lumière cette chaîne de muscles interconnectés. « C’est la plus longue et la plus massive du corps, elle est toujours en activité.

C’est pourquoi les muscles qui la composent, imbriqués les uns dans les autres, sont souvent trop tendus, trop courts, et peuvent provoquer des douleurs ou des déformations », précise Marie Bertherat, fille de la fondatrice et garante de la méthode.

Le but est de détendre et d’allonger cette chaîne musculaire pour que le corps se libère et retrouve son équilibre. Étant donné que les différentes parties du corps sont interconnectées, il est possible d’apaiser une zone douloureuse en activant un autre point.

Par exemple, pour relâcher le diaphragme, on peut tirer la langue tout en soufflant. Un mal de tête peut s’atténuer en massant les orteils, tandis que des mouvements des côtes peuvent aider à lutter contre l’insomnie. « Ces mouvements, bien que simples en apparence, mobilisent en profondeur la musculature », explique notre interlocutrice, coauteure du livre *Ma leçon d’Antigym* (Eyrolles).

Ni fitness ni thérapie

Lors des cours, les participants ne se contentent pas de reproduire les enchaînements du professeur. Ils exécutent des séries de mouvements guidés par ses instructions verbales. En l’écoutant, ils peuvent « amorcer un travail interne qui favorise une conscience corporelle accrue », souligne Marie Bertherat. Au-delà du simple mouvement, il s’agit aussi d’explorer son corps, de le mieux connaître en prêtant attention à ses sensations, en identifiant des zones de tension ou des parties « endormies » qui doivent être réveillées.

En somme, « c’est une expérience de soi à travers son corps », résume la formatrice. Cette expérience peut également conduire à un contact avec ses émotions, « chaque tension musculaire étant liée à une tension émotionnelle, et vice versa.

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Les raideurs et contractures peuvent souvent être des protections en réponse à des stress. Lorsque ces tensions se relâchent, des émotions enfouies peuvent parfois être libérées ». Ces émotions sont alors accueillies en toute simplicité, au sein du groupe, sans jugement ni diagnostic. « L’Antigym n’est pas une thérapie », souligne Marie Bertherat.

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De 7 à 77 ans… et au-delà

Les pratiquants rapportent de nombreux bienfaits : réduction des tensions et douleurs musculaires (notamment au niveau du dos, de la nuque et des épaules), ainsi qu’une amélioration de la posture et de la souplesse. Cette remise en forme se traduit souvent par un bien-être général et une diminution du stress. « En dissolvant les contractures et les raideurs, on ressent une libération, un nouvel élan qui incite à avancer », affirme Marie Bertherat.

L’Antigym est accessible à tous, dès l’enfance. Elle est particulièrement bénéfique pour les adolescents, qui « apprennent ainsi à se libérer de leurs appréhensions et à s’approprier leur corps », résume la professionnelle. Pour les personnes âgées, cette méthode aide à préserver leur motricité. Il n’existe aucune contre-indication à la pratique, si ce n’est de respecter un délai de trois mois après une opération pour permettre aux tissus de cicatriser.

Comment se déroule une séance ?

La première séance est individuelle. Par la suite, les cours (d’une durée d’une heure et demie) se tiennent chaque semaine en petits groupes (maximum sept personnes). Chaque séance (environ 25 €) est dédiée à une zone spécifique du corps : bassin, pieds, nuque, yeux, visage, dos… En tenue confortable et pieds nus, les participants utilisent des appuis (mur, sol) et divers accessoires (baguettes de bois, balles en liège, coussins).

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À propos de l’auteur, Emilie

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